A la sortie de l’hiver souvent nous retournons au potager et là surprise : « oh la la ! c’est quoi toutes ces plantes qui ont envahi mon jardin !? » Ces plantes indésirables souvent appelées « mauvaises herbes » ne sont pas là par hasard. Et oui, elles ont leurs utilités même si vous ne les appréciez pas. Heureusement, il existe quelques astuces pour mieux les gérer.
Les plantes indésirables ou mauvaises herbes :
Nous laissons parfois le potager tranquille pendant l’hiver. Et lorsque nous n’intervenons pas, la nature reprend ces droits et des plantes sauvages apparaissent aux endroits les moins bien entretenus. Ces « mauvaises herbes » comme nous les appelons souvent sont simplement des plantes sauvages qui sont arrivées là parce que la place était libre la plupart du temps. Elles s’introduisent sous forme de graines, germent, se développent et souvent se propagent.
Ce n’est pas une raison pour les arracher systématiquement. Certaines sont pionnières ce qui veut dire qu’elles exploitent les zones désertées où bien souvent le sol est nu. Leurs racines pivotantes pour certaines aident à décompacter le sol car lorsque le sol est nu, il sèche et se compacte. En les identifiant, vous pouvez mieux connaître la nature du sol de votre jardin. D’autre part, ces plantes qui apparaissent là où nous ne voulons pas ne connaissent aucune limite. Pendant des millions d’années, elles avaient le champ libre avant que les humains ne viennent tout chambouler.
Un peu d’histoire:
A partir du néolithique, les hommes ont commencé à cultiver les terres. Avant cela, ils cueillaient les plantes au gré des saisons et des régions qu’ils traversaient. Dans l’Antiquité égyptienne, grecque et romaine, nous savions cultiver les céréales (blé et orge), la vigne et les arbres fruitiers. Cependant les techniques demeuraient rudimentaires. Nous pratiquions la sélection des graines, la jachère (labourage manuel avant ensemencement) et la fertilisation du sol par le fumier ou les engrais verts. C’est seulement au Moyen Age que les techniques ont commencer à évoluer mais c’est surtout au XIXe siècle que l’agriculture pris sont essor avec la mécanisation et commença à transformer profondément nos paysages.
Autrement dit cela fait près de 200 ans que nous cultivons de façon plus intensive. Prenons un peu de recul, les plantes existent et poussent librement depuis près de 380 millions d’années et aujourd’hui, nous les hommes, nous définissons où elles doivent pousser ou non. Vous imaginez ! Avions-nous vraiment toutes les connaissances requises pour décider de cultiver de tel ou tel manière et quelles plantes peuvent pousser ou non? Nous commençons à prendre conscience seulement de notre ignorance en regardant l’état de la terre. A certains endroits qui ont été surexploiter, plus rien ne pousse.
Alors nous devrions peut être réfléchir à deux fois avant d’arracher les plantes que nous ne désirons pas car elles ont leurs utilités.
Utilités des plantes indésirables :
Nous laissons parfois certaines plantes potagères pousser et grainer ce qui leur laissent la possibilité de se disséminer naturellement là où le vent, les animaux, les insectes les portent. Le mieux est de laisser ces plantes pousser ou de les déplacer là où vous voulez. Vous pouvez également récolter les graines avant qu’elles ne se dispersent. A vous de bien les identifier !
Certaines des plantes indésirables font de magnifiques fleurs. Il est intéressant de les laisser pousser d’un point de vue ornemental. Certaines sont mellifères ce qui veut dire qu’elles attirent les insectes pollinisateurs. D’un point de vue écologique, elles fournissent de la nourriture aux oiseaux, insectes et autres animaux et leur offrent un espace vital important. A noter, cela aura un impact sur vos plantations qui seront moins attaquées.
D’autres de ces plantes indésirables contiennent des substances aux effets thérapeutiques qui soulagent les douleurs ou agissent sur certaines maladies. Ces plantes médicinales employés jadis le sont moins de nos jours souvent par méconnaissance. D’autres sont toujours utilisés dans la médecine traditionnelle.
Autre intérêt, certaines de ces plantes sont comestibles, entières ou en partie : les feuilles, les fleurs, les fruits ou les racines. Il ne vous reste plus qu’à bien les identifier pour faire des économies et de nouvelles recettes.
Il existe des plantes indésirables coriaces qui sont envahissantes car elles produisent des graines à profusion ou ont un système racinaire important. Le mieux est de leurs couper les fleurs avant qu’elles ne grainent, de faire des barrières anti-racines ou de tout enlever en passant la grelinette. Il vaut mieux si prendre le plus tôt possible. Certaines plantes sont toxiques à des degrés variables.
Identification des plantes indésirables :
Pour identifier les plantes, le mieux est de bien les observer là où elles poussent, la forme de leurs feuilles et de leurs fleurs, le type de racines qu’elles ont et leurs couleurs. Certaines sont bien connues comme la pâquerette qui égaye nos pelouses et fleurie toute l’année.
Quelles sont les plantes indésirables que nous retrouvons le plus souvent dans nos jardins ? Allez je vous lance un défi: voici quelques énigmes à résoudre.
Première énigme :
C’est une plante envahissante, une graminée bleu-gris très difficile à éradiquer. Nous les trouvons souvent dans des endroits ensoleillés où le sol est nu. Ces racines sont traçantes, elles poussent par touffe. Alors vous avez devinez ?

Elle indique que votre sol est compacter. Si vous voulez vous en débarrasser, déterrer toutes les nouvelles pousses avec les racines à l’aide d’une gouge. Et pour les plus grosses souches, décompacter la terre à l’aide de la grelinette, cela vous aidera à les enlever plus facilement.
Deuxième énigme :
Une autre de ces plantes est urticante et prolifère également, nous nous en méfions. Les enfants souvent ne les aiment pas car elles piquent. Leurs feuilles ovales sont dentelés et pointues et sont couvertes de poils. Ces derniers injectent dans la peau une substance urticante. Nous pouvons en faire un purin pour nourrir le sol. Ces feuilles sont comestibles. Nous pouvons les consommer comme ça en les roulant consciencieusement ou sinon en infusion ou en légume. Je connais une bonne recette de pesto.



A vous de voir si vous les garder ou non. Vous pouvez les arracher lorsqu’elle commence à pousser sinon fauchez régulièrement. Il est possible de les cultiver dans des bacs. Nous pouvons également récolter les fruits de l’ortie. Crues ou légèrement grillées, nous pouvons incorporer ces graines dans nos salades ou sur des tartines. Elle a également des vertus médicinales : utilisée en jus ou smoothie, elle renforce le système immunitaire et revitalise le corps au printemps. Sa teneur en vitamine C est élevée. Vous pouvez réserver un coin de votre jardin à la culture de l’ortie, c’est une source de nourriture pour de nombreuses chenilles qui donneront de magnifiques papillons (35 espèces).
Troisième énigme :
Ses longues feuilles dentées forment une rosette au ras du sol comme un soleil. Nous les retrouvons souvent dans des endroits peu fréquentés sur les pelouses tondues régulièrement. Leurs feuilles sont comestibles en salade ou en légume dans les omelettes. Ses fleurs jaunes, riche en nectar et en pollen est très apprécier par les insectes pollinisateurs. Lorsqu’elles fanent, elles ressemblent à des boules blanches dont les fruits se disséminent au moindre vent. Les enfants adorent souffler dessus.



Vous pouvez vous en débarrasser en tondant moins souvent, en les arrachant à l’aide d’une gouge car sa racine est pivotante. Si vous les garder mais que vous ne voulez pas qu’elle prolifère, coupez les fleurs avant qu’elles fanent.
Voilà je pourrais vous en dire d’avantage tellement il y en a. Je pense également au plantain, à la bourrache… Il existe plusieurs livres sur le sujet. J’ai une préférence pour « j’arrache ou je laisse pousser » de Barbel Oftring chez Larousse. Je me suis confectionnée un jeu de cartes des plus communes.
J’aimerai en faire un jeu type mémory plus élaboré : ça vous dirait ? Aviez-vous deviné les énigmes ? Dites-le moi en commentaire.