Balade comestible

Samedi, je suis allée faire une balade en plein air à la découverte des plantes sauvages à la Jaye sur Yvon (49). Nous avons observé et cueilli des plantes sauvages comestibles pour mieux les connaître, les identifier et savoir leurs utilisations culinaires et aussi médicinales puis nous avons manger un goûter avec certaines de ces plantes comestibles, préparé par l’organisatrice Noëlle de Nature et Simples. J’ai fait de belles rencontres et passé un bon moment convivial. Et dimanche, j’ai fait un tour près de chez moi et fait de belles découvertes dont je vais vous parler.

Découverte des plantes sauvages comestibles :

Il existe de nombreuses plantes sauvages comestibles. Nos grands mères les connaissaient bien ainsi que leurs vertus mais aujourd’hui nous les avons oublié. Avec le changement climatique et la pandémie, les gens se rendent compte de l’importance de la nature, de l’impact qu’elle a sur notre bien être, dans notre alimentation et sur notre vie. Il est grand temps de la préserver et de (ré)apprendre à mieux la connaître notamment toutes les plantes comestibles qu’elles soient dans notre jardin ou tout simplement dans nos campagnes et d’apprendre à se nourrir sainement avec ces plantes. Voici quelques unes de mes découvertes, ces plantes sauvages comestibles que j’ai observé, récolté et goûté samedi avec tout un groupe et Noëlle de Nature et Simples et dimanche lors d’une balade près de chez moi.

La primevère :

Son nom qui vient de « primus » c’est à dire premier indique que la primevère est la première fleur du printemps. C’est une plante sauvage qui fleurit souvent en sous bois ou dans les fossés. Ses grandes fleurs à 5 pétales sont comestibles ainsi que ses jeunes feuilles ovales. Elles peuvent se déguster crues en salade.

grandes fleurs blanches de primevère

La primevère officinale est plus longues sur tiges. Son nom populaire « coucou » est due à ce que le coucou fait entendre son chant lorsque ces fleurs s’épanouissent. Ses fleurs sont analgésiques, antispasmodiques, diurétiques, sudorifiques et pectorales. Elles sont indiquées contre la bronchite, la grippe, migraines et douleurs d’origine inflammatoire et contre le stress. Elles peuvent se prendre en infusion ou en huile après macération.

La violette :

Comme son nom l’indique, sa fleur est violette foncée et son cœur jaune. Elle est petite et très odorante. Elle se présente tête en bas. D’après la mythologie grecque, Zeus, Dieu de l’Olympe, tomba éperdument amoureux d’une nymphe nommé « Io ». Il fut malheureusement obligé de transformer sa conquête en génisse, afin de la soustraire à la jalousie meurtrière de son épouse Junon qui était sa propre sœur ! Émue par cette histoire, Gaïa, la déesse Terre, fit pousser des violettes dans les champs afin que Io brouta une herbe parfumée.

violette sauvage

Elle aurait des propriétés thérapeutiques pour dissiper l’ivresse. Elle est utilisée contre les affections des bronches (rhume, toux, bronchite). Les fleurs de violette sont émollientes, béchiques et sudorifiques. Vous pouvez les prendre en infusion. Les fleurs comme les jeunes feuilles sont comestibles. 

Les ronces :

Au printemps, les ronces facilement repérables avec leurs longues tiges armées d’épines se trouvent en lisière, dans les broussailles et dans les haies. Nous les trouvons partout en Europe en climat doux.

jeunes feuilles de ronce

Les jeunes feuilles qui commencent à pousser au printemps sont comestibles. Elles peuvent se manger crues ou vous pouvez les laisser infuser en tisane. Elles ont des vertus cicatrisantes. Ses fruits, les mûres que nous consommons en été, s’utilisent crues, en tarte, en coulis, en jus et en confiture. Attention à ne les cueillir qu’à hauteur d’homme à cause des renard, il est préférable de les laver soigneusement avant de les manger.

Alliaire :

Cette plante comestible a des feuilles rondes qui deviennent triangulaires en grandissant. Nous les trouvons sous les arbustes ou sur les talus. Vous pouvez utiliser ses jeunes feuilles en salade ou en pesto. Elles ont goût d’ail et contiennent de la vitamine C Ses racines se mangent comme les radis.

feuilles d'alliaire

Nombril de Vénus :

Cette plante se trouve sur les talus ou sur les vieux murs en pierre. Reconnaissable à ses feuilles bien rondes et d’un vert vif au printemps, elles disparaissent en été pour laisser place à des longues fleurs brunes. Ses feuilles peuvent être utilisées en cataplasme sur une plaie sinon elles sont comestibles crues en salade ou en support de pesto.

Le lierre terrestre :

Cette plante rampante dont la tige est carrée a des petites feuilles odorantes et des petites fleurs en trompettes violettes. Ses feuilles comestibles peuvent être utilisés en tisane avec le plantain contre la sinusite et l’asthme. Et ses fleurs peuvent décorées vos salades ou vos desserts.

L’ortie et le pissenlit :

Ces plantes sauvages comestibles se trouvent aussi facilement dans nos jardins. Leurs jeunes feuilles sont comestibles. les feuilles d’ortie peuvent se manger en pesto ou vous pouvez les infuser. Elles sont reminéralisantes et dépuratives. Prenez soin de bien les mixer ou de les laisser sécher pour qu’elles perdent leur pouvoir urticant. Les feuilles de pissenlit avant floraison sont bonnes en salade ou braisées. Elles ont des vertus nettoyantes et ses fleurs sont apéritives c’est-à-dire qu’elles ouvrent l’appétit. Vous pouvez aussi confectionner du miel de pissenlit avec les fleurs dans une eau frémissante sucrée et mettre à couvert toute une nuit.

Quelques principes de précaution :

Lorsque vous parlez en balade pour récolter ces plantes comestibles sauvages, prenez de bonnes chaussures, pantalons longs de préférence pour les ronces, un panier et une gouge pour les racines. Récoltez uniquement les plantes que vous avez bien identifier, si vous avez des doutes, abstenez-vous !

panier et gouge pour la cueillette

De nos jours, nous avons pris la mauvaise habitude de manger à toute vitesse sans trop réfléchir. Là prenez votre temps et soyez prudent. Faites confiance à vos sens, observez bien ces plantes sauvages, sentez, touchez du bout des doigts. Et ensuite uniquement si vous l’avez reconnu comme étant une plante comestible, vous pouvez la goûter en mastiquant doucement avant d’avaler. Nos sens nous protègent : si ça pique au bout des doigts, la douleur nous fera reculer. C’est une plante qui a soit des épines soit des poils urticantes.  Notre palais est suffisamment aiguisé pour nous faire recracher tout élément au goût désagréable voire toxique. Le mieux est quand même d’attendre d’être chez soi pour bien les identifier et goûter ces plantes comestibles et de les laver à l’eau claire et froide avec un peu de vinaigre (1/10e).

Nous voudrions souvent nous soigner au naturel tout en faisant des économies. Si les infusions peuvent apporter un plus, elles ne remplacent pas les médicaments. Concernant les vertus médicinales de ces plantes, elles ne sont qu’à titre indicatives et ne remplacent par l’avis d’un médecin.

Cuisine sauvage de plantes comestibles :

Pour déjeuner dimanche, j’ai voulu faire un repas avec les plantes sauvages que je venais de cueillir lors de ma balade de la journée. Après les découvertes que j’ai faite hier, je n’avais qu’une envie, aller voir et découvrir les plantes sauvages comestibles que j’avais près de chez moi. A ma grande surprise, il y en avait bien plus que je ne le pensais . J’étais toute excitée et voyais toutes les possibilités de me nourrir sainement sans avoir à chercher trop loin tout en faisant des économies. Avant de vous faire découvrir mon menu, je vous partage le goûter que nous avons déguster samedi.

Goûter sauvage:

Sablés avec de la farine d’épeautre, de l’huile de coco et des fleurs comestibles pour décorer : Vous pouvez selon votre goût choisir la farine que vous voulez, de l’huile de coco ou du beurre. N’oubliez pas l’œuf, le sucre et la levure. Personnellement, j’en ai cuisiné avec de la farine de riz et de maïs car je cuisine sans gluten et sans lactose.

sablé aux fleurs sauvages

Cookies au chocolat et aux orties : il suffit de prendre un peu près les même ingrédients que les sablés et d’ajouter du chocolat et des orties mixées ou séchées et mis en poudre.

cookies au ortie et chocolat

Eau de violette : infusion de fleurs de violette dans de l’eau froide pendant au moins 3-4 heures ou toute une nuit.

Déjeuner de plantes sauvages comestibles :

Pour mon déjeuner, j’ai simplement ajouté des œufs sinon tout provenait de ma cueillette. C’était délicieux ! Belles découvertes et des économies en plus !

salade et omelette aux fleurs sauvages

Voici le menu :

Salade de plantes sauvages au pissenlit, nombril de vénus, primevère, feuilles de ronces.

Omelette florale avec des fleurs de lierre terrestre et feuilles d’alliaire et de la ciboulette récolté dans mon jardin.

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Je concocte des cartes de reconnaissance de ces plantes. j’ai plein d’idées de jeux à faire avec de chez soi ou en balade. Dites moi en commentaire si cela vous intéresse et si vous aussi vous avez fait de belles découvertes près de chez vous ou essayé de cuisiner avec des plantes sauvages !

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4 thoughts on “Balade comestible”

  1. vivrelehygge dit :

    Merci pour cet article. J’aime beaucoup connaitre les différentes plantes commestibles qui se trouvent autour de chez moi. j’ai encore du mal à en reperer certaines, (étant dans un autre pays il y a un décalage au niveau des saisons et je n’arrive pas forcement à reperer encore le bon moment pour trouver certaines plantes). Avec les violettes, il y a deux ans, j’avais fait de la gelée.

    1. merci. Je n’ai pas encore essayé la gelée; j’avoue être plutôt confiture. Il vous a fallu beaucoup de fleurs pour la faire!

  2. aurore dit :

    Article très intéressant! Je serai attentive la prochaine fois que j’irai me balader pour trouver ces merveilles 🙂

  3. Tara dit :

    Merci pour cet article très complet et intéressant! Cela donne envie de faire une ballade en forêt et de se reconnecter au monde végétal!! 🙂

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